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  • Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean Paul Dubois Prix Goncourt 2019

J'ai   lu ce roman d'une traite tellement j'ai trouvé l'écriture précise, délicate, sensible. J'ai été tenue en haleine par ce personnage principal dont on découvre  l'histoire petit à petit par la description de sa vie présente et par ses souvenirs . J'ai été touchée par la sensibilité silencieuse du héros. J'ai très envie de lire ses autres livres qui sont nombreux, un tous les ans !

Dès la première page j'ai été prise aux piège ! Quel talent ! J'ai lu d'une traite pratiquement les 550 pages du livre !  C 'est un festival : de l'humour, du suspense , de bons sentiments, des personnages vénaux et le héros qui traine sa gentillesse et ses peurs à travers tout ça ! On y trouve un bel échantillon d'humains.

Pierre Lemaître  réussit à rendre palpitant un livre sur la guerre de 14 en fait, ses horreurs pendant et après.

J'avais bêtement refusé de voir le film d'Albert  Dupontel car il me semblait que le sujet en était les horreurs de la guerre au sens strict ,les tranchées, les attaques etc...mais maintenant je comprends mieux ; l'esprit du livre colle parfaitement avec ce que je connais des rôles de Dupontel 

J'ai hête de  trouver l'occasion de voir le film et de lire la suite   du roman "Couleurs de l'incendie'"

 

  •  Synge Sabour de Atiq Rahimi

    Livre qui m’a marquée à vie je pense. Je me souviens que lorsque je l’ai lu en 2008 quand il est sorti, j’étais prise aux tripes. Je me sentais l’envie de mordre tout homme qui se serait montré macho, borné, imbu de son statut d’homme inculqué par des siècles de patriarcat.

    Quand je l’ai relu récemment, j’ai ressenti la même chose ! Comment des hommes peuvent-ils être aussi durs, insensibles, imbus de leur masculinité ? Comment les femmes dans certains pays peuvent - elles subir de telles vexations ?

    L’héroïne du roman de Itaq Rahimi se déverse petit à petit de tous ses ressentiments, de toutes les humiliations qu ‘elle a subies parce qu’elle est femme dans un pays où les hommes font la loi :leur loi, qui consiste à faire la guerre. « ils font la guerre car ils ne savent pas faire l’amour ». J’ai ressenti une jubilation intense quand elle lui avoue tout ce qu’elle a fait ou ressenti.

    Elle se déverse auprès de son mari qui, blessé, est étendu , atone, sans aucune réaction, sans même un battement de paupière. Il est  sa « Synge Sabour », « sa pierre de patience « qui reçoit tout ce qu’elle a sur le cœur et qui lorsqu’elle aura fini, éclatera après l’avoir soulagée.

    Ce livre est d’autant plus remarquable qu’il est écrit par un homme. Il rend hommage à une poétesse assassinée par son mari !

    Le style est également  marquant car les personnages n’ont pas de nom, ce sont « l’homme », « la femme », il rend la lenteur, la pesanteur que l’on ressent quand on  veille un grave malade. Cela me fait penser à une  parabole.

    Le film réalisé par l’auteur est tout aussi réussi, il est très fidèle au livre. Mais il m’a paru moins sombre car les couleurs, les acteurs, le mouvement,  m’ont permis de soulager l’ impression de noirceur, de sombre qui  m’avaient enveloppée à la lecture. 

 

  • Deux petits pas sur le sable mouillél  de Anne-Dauphine Julliand 

L'auteur raconte de façon simple l'évolution de la maladie orpheline de sa petite fille atteinte de Lychodystrophie Metachromatique. C'est remarquablement écrit. Le sous-titre pourrait être: "Ajouter de la vie aux jours quand on ne peut pas ajouter de jours à la vie"

  • "La lettre qui allait changer le  destin d'Harold Fry arriva un Mardi..." de  Rachel Joyce  (The unlikely pilgrimage of Hrold Fry )Racheljoycebook

Titre français long et amusant;;; Livre fabuleux plein d'humour, de tendresse, d'émotion qui pour moi donne la leçon suivante: ne jamais laisser de "non-dit", dire les choses .C'est une belle leçon . Tout est intéressant dans ce livre et on peut en discuter indéfiniment, c'est une leçon d'humanité. Le titre anglais est beaucoup plus explicite.(l'improbable pélerinage d'Harold Fry)

  • Tom, petit Tom, tout petit Tom de Barbara Constantine. Adorable histoire d'un gamin de 10 ans. L'histoire est racontée à travers ses yeux.C'est charmant et ça finit bien Sourire

 

  • "Un roman américain" de Stephen Cartier: Histoire passionnante dans les années 50 aux Etats-Unis, racontée par un noir de la communauté noire de Harlem. Il y a de la politique, de l'amour et du suspense autour d'une soeur disparue. c'est bien ficelé.

 

 

  • Honte à moi! je viens de découvrir Eric-Emmanuel Schmitt !! l'auteur de "La Dame en Rose" pièce de théatre connue même des collégiens !

J'ai adoré "Ulysse from Bagdad" : roman plein d'humour sur le sujet bien sérieux des hommes et femmes qui émigrent pour fuir le régime politique de leur pays

J'ai retrouvé le même humour et la même finesse (pour moi en tout cas) dans ses nouvelles "Ces messieurs de Bruxelles". J'ai écouté la version audio enregistrée par l'auteur lui-même, et suivie de ses commentaires.

 

 

J'ai choisi ce livre un peu par défi car j'avais un assez mauvais souvenir de mes tentatives de lecture dans les années..... lointaines !!!

Et à ma grande surprise, j'ai adoré ces deux nouvelles . J'ai aimé l'écriture précise et simple. Ce sont deux histoires plutôt sombres sur une recherche d'identité, un retour sur soi et son passé mais il y a l'espoir et le renouveau au bout .J'ai aimé ce mélange d'ombre et de lumière. J'ai cependant nettement préféré la première histoire car le personnage de la fillette est riche de promesses . Je trouve ce livre brillant car on pourrait parler longtemps sur son style et la construction de ses deux « novellas ».

Je cite un commentaire vu sur le net que je trouve parfait sur ces deux novellas qui ,dit l'auteur dont j'ignore l'identité, « ont ce qui manque à d'autres : un supplément d'âme. Nous sommes ici dans le domaine des grandes interrogations, par le biais de personnages à la vie compliquée. Ces gens sont d'Ailleurs, de nulle part et de partout et ça n'a pas d'importance. A l'heure du repli sur soi, le lieu de l'action est multiple, seul compte l'être, ses questionnements, ses doutes et les réponses incertaines qu'il ou elle se donne. Aucune certitude, aucune vérité n'est assénée. Nous sommes dans l'errance assumée. Il semble dire en filigrane: nous ne sommes que de passage, soyons humble. Dans ce registre là, c'est une bouffée d'oxygène. »

J’adore lorsque dès la première page d’un livre je me sens piégée, prise et que je sais que je vais le lire d’une traite. C’est ce que j’ai ressenti avec ce livre.

Norina , l’héroïne  se raconte. avec de temps en temps les souvenirs des proches qui l’ont côtoyée .J’ai été touchée par la rage, la sensibilité (qu’elle  cache mais qu’on ressent dès le premier chapitre ),de l’héroïne qui est une jeune femme métisse Américaine des années 60, donc du mauvais côté.Cependant   François Prunier qui se glisse parfaitement dans la peau de cette fille à la fois fragile, forte et lucide, n’insiste pas du tout sur ce côté discrimination .  Norina est cabossée par la vie et la boxe ( j’ai trouvé intéressant sa description du monde de la boxe, féminine de surcroit).

Ce lecteur résume parfaitement ce que j'ai éprouvé pour cette héroïne :« Forte et fragile à la fois, insoumise, volontaire, un peu tête brûlée, Norina est une héroïne qui laisse une trace dans la mémoire et dans le coeur. »

J'ai encore lu ce livre d'une traite! on est pris par l'histoire impensable de cet homme accusé de meurtre. Je n'aime pas qu'on raconte l'histoire.je dirai seulement que le héros est accusé de meurtre.L'auteur nous fait vivre son cauchemar ; c'est un livre qui fait vraiment réfléchir sur la bêtise humaine, le pouvoir maléfique des réseaux sociaux .Il y a un suspense incroyable.Je verrais bien ce roman porté à l'écran si ce n'est déja fait.

 

Commentaires

  • sara
    • 1. sara Le 30/03/2014
    Je te rejoins sur "Harold Fry" et "Ulysse from Bagdad" - passionnants tous les deux. Je lirai les deux autres, car partager les plaisirs de mes amis me fait découvrir plein de choses desquelles je passerais à côté autrement ( je ne sais pas si ça se dit comme ça en français! )

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